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Le Compte Personnel de Formation

Le Compte Personnel de Formation dans la fonction publique

Le CPF appartient à l’agent, qui peut le mobiliser pour FAIRE
ABOUTIR SON PROJET D’ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE

Qui a droit au CPF?

Le CPF est ouvert à tout agent, titulaire ou contractuel de droit
public, à temps plein, partiel ou incomplet, SANS condition
d’ancienneté.
Les agents titulaires d’un contrat de droit privé, comme les
apprentis, ou certains emplois aidés, relèvent du CPF régi par le
code du travail.

Les droits acquis restent la propriété de l’agent, en cas de changement d’administration, de fonction publique, de réorientation dans le secteur privé, ou d’inscription à Pôle Emploi.
Inversement un agent qui a acquis des droits au CPF dans le secteur privé peut les faire valoir lorsqu’il devient agent public.

Pour faire quoi?

Le projet que vous souhaitez réaliser peut être interne à l’Education Nationale (changement de corps, changement de métier, accès à de nouvelles responsabilités, …), viser un changement de ministère ou de fonction publique, ou même un départ vers le secteur privé.
Toutes les formations sont éligibles au CPF, à condition d’être au
service de ce projet.

L’agent peut, sur sa demande, bénéficier d’un accompagnement pour construire son projet.

Les formations suivies dans ce cadre ne débouchent pas obligatoirement sur un diplôme.
Elles peuvent viser une préparation de concours, une acquisition de nouvelles connaissances ou compétences, une VAE, un bilan de compétences.

Comment “gagner” des heures de CPF?

Pour un agent à temps plein, le CPF est crédité de 24 h/année
civile, jusqu’à 120 h, puis 12 h/an, dans la limite de 150 h.
Les agents à temps partiel suivent les mêmes règles.
Pour les agents nommés sur des emplois à temps non complet,
le calcul se fait au prorata de la durée annuelle de travail. Le
plafond reste le même.
Le compte est alimenté au 31 décembre de l’année écoulée.

Les agents qui n’ont pas atteint un niveau de formation sanctionné par un diplôme ou titre professionnel de niveau V, bénéficient de 48 heures par an pour un temps complet, avec un plafond de 400 heures.
Les agents dont le projet d’évolution professionnelle vise à prévenir une situation d’inaptitude à l’exercice de leurs fonctions peuvent bénéficier d’un crédit d’heures en complément des droits
acquis, dans la limite de 150 heures en plus de ce qu’ils ont accumulé.

Comment utiliser son CPF?

Le CPF dans la fonction publique est alimenté en heures, mobilisables pour suivre une formation, un bilan de compétences, une VAE. La durée d’une journée de formation est forfaitairement de 6 H.

Il est possible, avec l’accord de l’employeur, d’utiliser par anticipation des heures de CPF :
– A concurrence de ce que l’agent peut acquérir dans les 2 ans qui suivent,
– Dans la limite des heures à acquérir avant la fin du contrat, pour les contractuels en CDD.
Temps de travail
Dans la fonction publique, le CPF doit être mobilisé en priorité sur temps de travail. Mais ce n’est pas une obligation.
Dans le 1er cas, le salaire de l’agent est maintenu. Dans le 2nd cas, l’agent bénéficie d’une couverture sociale, comme s’il était en activité, mais aucune rémunération supplémentaire n’est prévue.
Le Sgen-CFDT s’assurera que la première modalité est effectivement mise en œuvre en priorité.
CPF et autres droits.

Le CPF peut être mobilisé en complément d’autres droits existants, que l’agent peut utiliser (congé de formation, congé VAE, congé bilan de compétences, préparation de concours, ou autre).

Le coût de la formation…

La formation envisagée peut avoir lieu en dehors de l’Education Nationale, même si l’employeur privilégie ses propres formations, et peut proposer de substituer l’une par l’autre.
Le coût pédagogique est pris en charge, dans la limite de 25 € par heure, et 1500 € par an et par projet.
Certaines structures ont une autonomie par rapport au ministère, comme par exemple les GRETA, et ont pu mettre en place des dispositions plus favorables aux personnels.

Pour le SGEN, ces dispositions doivent rester en vigueur. Dans tous les cas, les structures autonomes devront a minima appliquer le décret. Le Sgen-CFDT y veillera.

Le Sgen-CFDT a obtenu qu’ils puissent être pris en charge par l’employeur, sur demande de l’agent, dans la limite globale de 1500 € par an et par projet. C’est un acquis important pour l’effectivité des
droits, en particulier pour les agents de catégorie C et B.

S’inscrire à une formation…

Il faut aller sur le site: http://moncompteactivite.gouv.fr

Le nombre d’heures créditées sur le compte de l’agent y
est indiqué.

La demande doit comporter :
Une lettre de motivation, expliquant le lien entre la formation et le projet d’évolution professionnelle de l’agent.
Une présentation de la formation, de ses objectifs et contenus, de son calendrier et de son coût.
Il est possible d’engager par anticipation des heures de CPF, dans la limite du nombre d’heures qui seront acquises dans les 2 ans qui suivent la demande, ou dans la limite de la date de fin du contrat, pour les agents contractuels.
Il est possible de demander l’utilisation de son CPF en complément d’autres dispositifs existants (bilan de compétences, VAE, préparation de concours, … ).
LE DÉPÔT DU DOSSIER s’effectue auprès de la DRH de l’agent (service RH de l’académie, dans le cas général, ou service RH particulier, pour les établissements autonomes)
La décision est prise au regard de l’ensemble des éléments du dossier :
– Motivation de l’agent, et cohérence entre le projet et la formation demandée
– Calendrier et coût de la formation
– Priorités académiques et de l’établissement
– Si une formation est prévue au plan de formation académique, elle pourra être substituée à une formation identique organisée dans un autre cadre.

La décision est communiquée à l’agent dans les deux mois.

VAE

Vous avez envie d’évoluer, de changer de métier, de reprendre vos études et/ou passer un concours… Ou même de faire le point sur vous et votre carrière. Vous pouvez vous appuyer sur une VAE.

N’hésitez pas à consulter le site dédié à la VAE du rectorat de Toulouse en suivant le lien

ou sur le site http://www.vae.gouv.fr/

L’étape primordiale est de trouver le bon diplôme !

En ce qui concerne les personnels de laboratoire BAP A par exemple, un diplôme en adéquation, est celui de biotechnologies proposé par le ministère de l’agriculture.
Afin que la VAE soit validée, il faut prendre le référentiel du diplôme et essayer de mettre en concordance chaque enseignement dispensé avec les compétences acquises sur le terrain.
Si 90% d’équivalences sont trouvées alors le dossier est recevable.
Il reste l’écriture du dossier qui n’est pas une mince affaire.
La première partie doit retracer le parcours professionnel et de formation de la personne. Les compétences acquises dans des associations, syndicats etc. sont les bienvenues et doivent êtres mises en avant (si en rapport avec le diplôme).
Il faut aussi présenter toutes les responsabilités assumés.
Donc c’est un travail prenant, et long mais très intéressant!
Bon à savoir:

 l’oral de la VAE

est organisé en national donc il vous faut prévoir des frais de déplacement dans l’académie organisatrice ( pour btsa anabiotec c’est Amiens par exemple).

Les frais sont à la  charge du candidat. Il est possible de demander à la division des examens et concours de votre académie d’origine de faire un geste, mais les chances d’obtenir même un remboursement partiel sont très minces.

Mais n’hésitez pas à demander au niveau de votre établissement 1 ou 2 jours de décharge pour la préparation de l’oral,  mais cela reste aussi à  la latitude du chef d’établissement. D’où l’importance qu’il soit informé de votre projet en amont.

Mais qu’est ce que c’est?

La VAE ou Validation des Acquis de l’Expérience.

Le dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE) permet aux agents publics de faire reconnaître officiellement leurs compétences professionnelles et personnelles acquises par l’expérience salariée, non salariée et/ou bénévole et/ou volontaire, en vue de l’obtention de tout ou partie d’un diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle. L’expérience, en lien avec la certification visée, est validée par un jury.

Les certifications, enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), sont accessibles par la VAE. Les agents qui s’engagent dans un parcours de VAE doivent viser un diplôme en rapport avec leur expérience qui doit être d’au moins trois ans. La totalité de la certification peut être acquise par validation, c’est-à-dire, sans suivre de formation et sans passer l’examen.

Il est mis à votre disposition, ce tableau de bord qui pourra vous guider et  vous accompagner tout au long de votre VAE.

tableau_de_bord_vae

N’hésitez pas à contacter vos collègues du Sgen-CFDT pour vous accompagner dans votre choix.

Le bilan de compétence

Mais qu’est que c’est donc ?

Tous les 5ans, vous pouvez faire la demande de la réalisation d’un bilan de compétences.

Tous les agents publics (fonctionnaires et contractuels) peuvent bénéficier, à leur demande, d’un congé ( prit dans les heures de congé personnel de formation par exemple, le congé pour bilan de compétences ne peut pas excéder 24 heures du temps de travail par bilan et peut être fractionné.)  pour bilan de compétences pour les accompagner dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur projet d’évolution professionnelle.

Le bilan de compétences, institué par le décret n° 2007-1470 du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires, sert à définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation. Il permet à ses bénéficiaires d’analyser leurs compétences professionnelles et personnelles, ainsi que leurs aptitudes et motivations.
Un bilan de compétences peut être demandé par un agent public ou proposé par l’administration. Une demande en ce sens peut notamment être formulée à l’occasion de l’entretien annuel de formation de l’agent, dans le cadre de son évaluation annuelle ou encore au titre d’un bilan de carrière.

L’administration a 2 mois pour répondre à votre demande de congés.

L’administration prend en charge, dans la limite des crédits disponibles, l’ensemble des frais relatifs à la réalisation du bilan de compétences.

Il se déroule en 3 phases:

Phase préliminaire

La phase préliminaire a pour objet :

  • d’analyser la demande et le besoin du bénéficiaire,
  • de déterminer le format le plus adapté à la situation et au besoin,
  • de définir conjointement la procédure de déroulement du bilan.

Phase d’investigation

La phase d’investigation permet au bénéficiaire :

  • soit de construire son projet professionnel et d’en vérifier la pertinence,
  • soit d’élaborer une ou plusieurs alternatives.

Phase de conclusion

La phase de conclusion permet au bénéficiaire, au moyen d’entretiens personnalisés :

  • de s’approprier les résultats détaillés de la phase d’investigation,
  • de recenser les conditions et moyens favorisant la réalisation du ou des projets professionnels,
  • de prévoir les principales étapes du ou des projets professionnels, dont la possibilité de bénéficier d’un entretien de suivi avec le prestataire de bilan de compétences.

Cette phase se termine par la présentation au bénéficiaire d’un document de synthèse, établi par l’organisme prestataire. Le bénéficiaire du bilan est seul destinataire des résultats détaillés et du document de synthèse qui ne peuvent être communiqués à un tiers qu’avec son accord.

Pendant le congé pour bilan de compétences, vous continuez de percevoir votre rémunération habituelle.

À l’issue du congé, vous devez présenter à votre chef de service une attestation de présence délivrée par l’organisme prestataire.

Quels sont les objectifs du bilan de compétences ?

Il permet :

d’analyser ses compétences personnelles et professionnelles, ses aptitudes et ses motivations ;

de définir son projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation ;

d’utiliser ses atouts comme un instrument de négociation pour un emploi, une formation ou une évolution de carrière.

Quels sont les enjeux du bilan de compétences ?

La réalisation du bilan permet aux bénéficiaires :

d’analyser leurs parcours professionnels,

d’établir leur portefeuille de compétences,

de définir leurs aptitudes professionnelles,

de déterminer leurs valeurs et leurs motivations,

d’envisager éventuellement un nouveau métier, ou bien dans un autre secteur, ou une formation,

de définir un projet professionnel réaliste,

définir les étapes et le plan d’action du nouveau projet.

voici le lien vers les textes officiels:

– bilan de compétences dans la fonction publique

fonction publique bilan de compétences